Boite à outils

Faire entrer la nature à l’école…

Informations scolaires

École Louis Pasteur
19 bis rue Pasteur
59970 24
03 27 28 51 10
Nom du directeur:  Colette FAUVEAUX
Enseignant (s):  Colette FAUVEAUX (CE2) Cécile FORNASARI (CM2)
Cycle:  Cycle 3 ( classes de CE2, CM1 et CM2)
Année scolaire:  2008/2009

Thématiques :

Jardins au naturel, jardins potagers

Introduction :

 

Le projet

Faire entrer la nature à l’école : cabane vivante, haies vives, arbres fruitiers, prairie fleurie, potager...

 

L’école et son environnement

L'école Louis Pasteur se situe au centre ville de Fresnes sur Escaut. Depuis de nombreuses années, nous essayons d'amener la nature dans la cour qui était goudronnée et entourée de plaques en béton. Nous avons commencé par créer une cabane vivante, puis avec l'aide des éco-gardes, nous avons planté des haies vives et des arbres fruitiers. Des bacs à fleurs et une prairie fleurie complètent notre environnement.

 

A propos des partenariats

Le Parc naturel régional nous a aidé dans notre démarche au travers d'animations, de rencontres avec des professionnels et d'autres porteurs de projets. Il nous a aussi apporté des idées, des documents. Nous avons pu obtenir aussi des graines de légumes rares et régionales par le CRRG (Centre Régional de Ressources Génétiques).

Détails du projet :

S’organiser pour apprendre...

Nous sommes allés au jardin pour aller voir où on allait semer des légumes. Nous avons un rectangle de 2m sur 1m par groupe de deux. Dans les bacs, il y a encore des légumes qui ont été plantés par les élèves de l'année dernière. Il a fallu désherber, on a pu récolter des carottes.

Madame nous a montré les fleurs de courgettes, il y a des mâles et des femelles, elles ne sont pas pareilles. Certaines fleurs ont des graines que l'on ramasse, on les a mises dans des enveloppes. Il y a des belles de jour, des oeillets d'Inde et aussi des roses trémières. C'était fatigant, mais on s'est bien amusé.

 

 

Découvrir pour comprendre...

Nous sommes allés au jardin une fois par semaine, on a pu semer de la mâche, ça se mange en salade. Elle a vite poussé. On a continué à nettoyer les bacs et à récolter les graines. On a fait de la soupe, on a récupéré des graines de potirons et de courgettes. Dans le bac, il y a un pied de céleri. Gérard ne veut pas qu'on l'enlève car il est en train de faire des graines. Il faudra ensuite les faire sécher avant de les ranger. On pourra les semer au printemps. En classe, on a parlé des bestioles qu'on voyait dans les bacs, il y en a qui sont très utiles, il ne faut pas les tuer. Il commence à faire froid, les bacs sont propres, on a récolté de la mâche. Hum... c'est bon.

 

 

Comprendre et agir...

Le printemps est revenu, on a monté la serre dans la cour de l'école et on a commencé à semer des graines de salade dans des bacs qu'on a mis dans la serre. On est allé visiter une jardinerie. Ils nous ont expliqué comment semer les graines et repiquer des plantes. Ca pousse vite dans la serre, mais je préfère aller au jardin. On a repiqué les salades et on a semé d'autres légumes. Avec une diététicienne, on a fait des recettes, c'est des légumes mais c'est bon. On a vu aussi un film avec les animaux du jardin. Il y en a qui mangent les légumes, mais il ne faut pas mettre de pesticides parce qu'alors ça tue d'autres animaux. Cette année, on a  découvert beaucoup de choses au jardin sur les animaux et les plantes.

Infos pédagogiques :

 Cheminement pédagogique

Une envie de communiquer, le plaisir de voir pousser les légumes et de les déguster, de faire comprendre le cycle de la vie par la pratique et l'observation...

Plusieurs années de balbutiement et le projet prend forme dans les jardins solidaires de la ville grâce au CCAS qui accepte de mettre à notre disposition des terrains. Ils nous ont aidés et soutenus tout au long du projet. Puis est venue la rencontre avec les autres locataires de jardins qui nous ont donné conseils et coup de main.

Les légumes ont poussé, les enfants étaient ravis. Et cette année, cerise sur le gâteau, grâce à différents partenaires dont le P.N.R. , le projet s'est étendu à d'autres classes et nous avons pu échanger et  enrichir nos projets.

 

Le quoi et le comment…

Un jardin potager avec une classe, pas si facile, mais si enrichissant. Pour une meilleure organisation et une plus grande responsabilisation des élèves par rapport au travail dans leur jardin, nous avons choisi de leur proposer un rectangle de 2m sur 1m pour deux élèves. A eux de tenir compte des conseils et des recherches pour faire fructifier cet espace. Beaucoup de temps est aussi consacré à réfléchir à ce que l'on fait. L'arrosage, les apports à la terre sont réfléchis et les notions de récupération d'eau, de compost et de préservation du milieu sont au cœur des discussions. Les élèves ont pu ainsi faire pousser fraises, salades, radis, carottes...

 

Liens avec les programmes

Différentes compétences ont été travaillées dans plusieurs disciplines :

- Aborder le cycle de vie végétal.

- Eduquer à la citoyenneté (savoir partager, échanger, respect du milieu naturel, du travail et des autres).

- Savoir utiliser un appareil photo numérique.

- Sensibilisation à la protection de la nature (faune, flore) et à l'écologie.

- Production d'écrits pour communiquer.

 

L’intérêt éducatif du projet

Lorsque les enfants sont arrivés dans le jardin, ils ne reconnaissaient pour la plupart aucun des légumes. Le travail de récupération de graines des mois de septembre et octobre leur a permis d'apprendre à reconnaître les plantes, mais aussi à mieux comprendre d'où elles venaient.

La récolte des légumes les a aussi aidés à se familiariser avec ceux-ci.  L'envie de faire pousser eux- mêmes a aussi été plus forte, ayant vu que c'était possible.

Les observations ont permis de rendre les leçons sur le cycle végétal plus réelles. L'importance des « compagnons » du jardinier a été discutée entre les élèves qui veulent les écraser et ceux qui veulent les garder.

 

Les “plus” pour l’enseignant

Travailler avec des partenaires et rencontrer d'autres personnes qui ont des préoccupations communes, a permis d'enrichir le projet.

Certains aspects du projet étaient inexploités ou mal utilisés. Le fait d'avoir d'autres points de vue nous a permis, par exemple, de parler plus de biodiversité. Les apports théoriques ont aussi été très importants pour nous, apprendre à faire observer les enfants, à conserver des graines. Tout cela a vraiment été très enrichissant.

 

Les éléments à ne pas oublier

Ce type de projet demande beaucoup d'énergie. Parfois on se décourage car les difficultés matérielles viennent entraver le bon déroulement des activités, des outils qui manquent, des personnes extérieures qui recouvrent vos plantations de terre... Mais il ne faut pas se décourager. Ca vaut la peine, le sourire des enfants qui partagent leur premier radis est un moment unique, qu'on ne retrouve pas dans la classe...

 

La conclusion des enseignantes

Les enfants ont beaucoup appris et nous espérons que ça laissera des traces dans leur comportement futur. Mais déjà certains enfants ont demandé un petit coin de potager dans la pelouse...

Et ça… c’est que du Bonheur !

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.