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La 11ème Réserve naturelle nationale est en Scarpe-Escaut

Portée par le Parc naturel régional Scarpe-Escaut, la candidature de la Tourbière de Marchiennes au classement de Réserve naturelle nationale vient d'aboutir. Cette propriété du Conservatoire d’espaces naturels (CEN) des Hauts-de-France et du Département du Nord, est officiellement, depuis le 2 février, la 11ème Réserve naturelle nationale en Hauts-de-France, la 356ème en France et devient la « Réserve naturelle nationale de la Tourbière alcaline de Marchiennes ».

Joyau de la Nature, la tourbière de Marchiennes est l’objet de toutes les attentions : le Parc naturel régional Scarpe-Escaut y intervient depuis de nombreuses années, le Département du Nord est propriétaire d’une partie de la Réserve au titre de sa politique Espaces Naturels Sensibles et plus récemment, la propriété privée du consort Timmerman a été acquise par le CEN dans le cadre du programme Life + Nature « Anthropofens » pour la préservation des tourbières alcalines de plaine. Initié par le Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France et porté avec 9 structures associées, ce programme de préservation des tourbières alcalines en Hauts-de-France et de Wallonie, dont la Tourbière de Marchiennes, a pour vocation à réhabiliter ces milieux et à créer les conditions nécessaires à leur maintien. 

Un site aux multiples enjeux

La tourbière est devenue  un écrin de nature au patrimoine exceptionnel. Grenouille des champs, Dolomède, Butor étoilé, Blongios nain, Grande douve, Gesse des marais… Le site naturel abrite de multiples espèces rares et menacées. Leur inventaire encore incomplet promet encore de belles surprises. Ce sera l’objet des suivis de la faune et de la flore réalisés dans les mois à venir par les naturalistes du Conservatoire d’espaces naturels épaulés de leurs homologues du Conservatoire Botanique national de Bailleul et du Parc naturel régional Scarpe-Escaut. 

Le classement en Réserve naturelle nationale, une étape

La procédure de classement à peine aboutie, les prochaines échéances se profilent déjà : la désignation du gestionnaire de la Réserve dans les mois qui viennent puis, au cours de cette année et jusqu’en 2023, la rédaction du plan de gestion qui centralisera l’état des connaissances actuels du site et la feuille de route des travaux et études et actions à venir pour les cinq prochaines années ainsi que la poursuite des travaux de restauration. Conservatoire d’espaces naturels, Département du Nord et Parc naturel régional ont d’ores et déjà signé une convention de collaboration pour assurer la mutualisation des moyens et la conservation pérenne de ce site.

L’ouverture de ce site naturel d’exception est également programmée. Il répond aux attentes de la population locale mais aussi de visiteurs adeptes de tourisme vert pour se ressourcer et profiter des bienfaits de la nature dans un cadre privilégié. Un sentier de balade aménagé par le Département du Nord existe déjà sur la partie nord, il sera sans doute renforcé dans les prochaines années par une ouverture au public du secteur sud. Il s’agira alors de concilier l’accès aux visiteurs et la quiétude de la faune sur la réserve.

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