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Paiements pour services environnementaux

14 agriculteurs s’engagent pour 5 ans dans un tout nouveau dispositif expérimenté dans des communes de Scarpe-Escaut : le paiement pour services environnementaux.


Ces exploitants agricoles recevront une rémunération complémentaire selon leur contribution à rendre leur système d’exploitation plus performant d’un point de vue environnemental. Exploitant au moins une parcelle sur Saint-Amand-les-Eaux, Nivelle et Bruille-Saint-Amand (les 3 communes tests), 14 agriculteurs ont répondu à l’appel du Parc naturel régional Scarpe-Escaut pour expérimenter un dispositif permettant rémunération contre service rendu à la nature. Aujourd’hui, nombreux sont les exploitants agricoles de Scarpe-Escaut qui agissent déjà pour préserver la biodiversité, la qualité de l’eau et des sols, etc. Avec le paiement pour services environnementaux, nous allons plus loin dans leur accompagnement. Contrairement aux Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) qui ne sont contractées que sur une partie des parcelles de l’exploitation, cette démarche concerne l’ensemble de l’activité sur l’exploitation.
Pour que le dispositif soit adapté aux caractéristiques locales (forte présence de zones humides notamment), la démarche a été menée en concertation avec les agriculteurs du territoire.

UNE AIDE BASEE SUR 6 INDICATEURS DE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE

Pour chaque exploitation, plusieurs critères entrent en ligne de compte :
•    la densité de haies, de lisières de bois et de voies d’eau sur l’exploitation : ces infrastructures agroécologiques rendent de nombreux services (hébergement de la biodiversité, lutte contre l’érosion et les inondations…),
•    L’hétérogénéité culturale : la présence de prairies et la diversité des cultures permettent de protéger la qualité de l’eau et des paysages,
•    la fauche tardive : le retard de la fauche après le 15 mai permet de préserver la biodiversité prairiale,
•    le pourcentage de prairies pâturées : le bien-être animal et la qualité des paysages sont des services rendus par le pâturage des animaux,
•    la quantité moyenne d’azote minéral apportée sur la surface agricole utile : la diminution d’engrais de synthèse permet de protéger la qualité de la ressource en eau,
•    l’indice de fréquence de traitement moyen de l’exploitation : l’utilisation raisonnée de produits phytosanitaires permet de préserver la biodiversité rurale et de protéger la qualité de l’eau.

En région Hauts-de-France, le Parc naturel régional de l’Avesnois et le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale testent également ce dispositif en coordination avec Espaces naturels régionaux. La démarche est financièrement soutenue par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie et par le ministère de la Transition écologique.


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